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Affirmez vos positions !

Camarade,

 

Utilise les tracts et les articles de ce blog, ils ne sont la propriété de personne, ils ne font que refléter  les positions  d'une classe qui vit, qui lutte pour supprimer sa propre condition de salariée. Diffuse ces textes, discute-les, reproduis-les. 

Soyons le ferment ouvrier révolutionnaire et  lançons  nous  à l'assaut  du capitalisme qui  nous  exploite et nous opprime du nord au sud  de  l'est  à l'ouest !

PROLETAIRES DE TOUS LES PAYS, UNISSEZ VOUS,
SUPPRIMEZ
LES ARMEES, LES POLICES, LA PRODUCTION DE GUERRE, LES FRONTIERES, LE TRAVAIL SALARIE !
ARMES, POUVOIR, ECONOMIE AU PROLETARIAT !

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Les Nôtres

Ses camarades qui ne sont plus, mais qui par leur travail de militants révolutionnaires sont et seront, enrichissant par-delà de nous la mémoire accumulée de toute leur expérience de lutte, cuirassant le futur afin de nous armer dans nos combats jusqu'au triomphe de la révolution sociale pour qu’enfin se réalise la véritable communauté humaine. Vive la  révolution sociale !

 

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13 juillet 2011 3 13 /07 /juillet /2011 21:16

 

RESTRUCTURATION, TECHNIQUE, DECADENCE     

" On peut distinguer les hommes des animaux par la conscience, par la religion ou par tout ce que l'on voudra. Eux-mêmes commencent à se distinguer des animaux dès qu'ils se mettent à produire leurs moyens d'existence ; ils font là un pas qui leur est dicté par leur organisation physique. En produisant leurs moyens d'existences, les hommes produisent indirectement leur vie matérielle elle-même. “

(Marx, Engels : "Idéologie allemande 1845-46")

 

"On ne peut pas s'opposer au progrès. Il faut vivre avec son temps etc... N’arrête-t-on pas de nous répéter. Mais qui bénéficie de ces pures merveilles émanant de l'intelligence de l'homo sapiens capable de produire indirectement sa vie matérielle elle-même ? Sûrement pas les millions d'hommes confrontés à la sécheresse, à la faim et aux maladies moyenâgeuses, mourant comme des mouches aux quatre coins du monde.

Aujourd'hui, l'homme, non seulement produit ses moyens d'existence, mais dispose en plus des moyens, qu'il a également créé, d'anéantir sa propre vie et celle de l'humanité dans son ensemble. C'est avec cette épée de Damoclès suspendue au-dessus de sa tête, que le genre humain permet aux uns de vivre, à d'autres de survivre, et aux autres de crever lamentablement, à l'heure où "la civilisation" exhibe ses progrès et ses prouesses techniques ; du micro-ordinateur au super robot, de la division des molécules à la navette spatiales

 Encore moins, ceux qui se font étriper, charcuter, vitrioler, dépecer, fusiller, décapiter, torturer... dans des conflits qui servent directement les super-puis­sances qui se partagent la croûte terrestre.

Pas plus que ceux qui ont " la chance " de survivre dans les pays dits avancés où le monstre sacré de la progressivité technique leur passe dessus comme un rouleau compresseur qui écrasent les bêtes de somme qu'ils ont été durant leur misérable vie d'esclaves salariés, et dont il n'a momentanément ou définitivement plus besoin.

Les trois quarts de l'humanité subit en fait le poids désastreux de la domination du capital sur le travail. C'est cela la réalité sociale, et non point l'émotion de ceux qui ont le temps de s'extasier devant les milles et une nouveautés scientifico-techniques que leur monde abjecte arrive à faire vomir aux esclaves modernes à coups de talons dans le ventre. La " révolution industrielle avec laquelle tous les apôtres de l'ordre social se gargarisent, nous enfonce chaque jour un peu plus dans la barbarie sociale : de l'air non pollué du sahel asséché où on meurt par déshydratation, à l'air super-vicié des grandes métropoles érigeant la statue de la sacro-sainte technicité "humaine" ; des quartiers lumpen-prolétarisés de New-York à l'homme robotisé et informatisé des industries de pointes.

" vivre avec son temps " osent-ils cyniquement encore nous dire ! Mais on en finit pas de crever de leur temps, où ils disposent du nôtre à leur guise. Leur temps c'est celui de la décadence, où croissance et développement s'opposent presque aussi nettement que l'eau et le feu. C'est le capitalisme, malgré la croissance qu'il peut effectivement réalisé, qui entrave le progrès social à tous les niveaux, et par conséquent le développement de l'humanité. C'est dans ce sens que l'on peut dire que les capacités productives sont entrées en contradiction avec les rapports de production ; rapports qui nous circonscrivent dans l'aberration mercantile alors même que les conditions matérielles universelles permettent amplement d'en finir définitivement avec l'exploitation de l'homme par l'anéantissement du capitalisme qui la représente actuellement à l'échelle mondiale. Mais comme tout système d'exploitation dans l'histoire, le capitalisme plus que tout autre, veut justifier son existence et ses agissements. Non content de dominer ipso facto par son mode de production et donc, par la force que lui confère son existence matérielle, il produit toute une série d'élucubrations "idéologiques" dont il gave la plèbe qu'il domine et qu'il exploite. Cela peut aller de " l’apologisassions " des bienfaits de la révolution bourgeoise (qu'il ne représente même plus) liberté, égalité, fraternité, à l'appropriation du terme communisme pour assoir sa domination là où il n'existe que la propriété étatique du capital, et donc là, où le producteur est tout aussi dépossédé du produit de son travail et de lui-même, que dans les pays communément reconnus comme capitalistes. Toutes ces élucubrations ne sont que mensonge diffusé quotidiennement par tous les moyens fantastiques dont dispose ce système sinistre à l'échelle planétaire, et dont n'a disposé aucune autre société d'exploitation dans le passé. La barbarie du système que nous alimentons et qui nous opprime, est proportionnelle aux moyens dont il dispose et que nous avons contribué à édifier par le rôle que nous avons " dans la production des moyens d'existence".

" Une société où type de civilisation est en développement tant que les facteurs structurels et super structurels contenus dans son impulsion d'origine s'amplifient et se propagent ; facteurs qui ont constitué sa raison d'être, sa nécessité historique, sa justification humaine. Car un type de civilisation - ou une classe peut-on dire - ne s'est jamais formé et élevé au rang dominant que comme représentation positive, même incomplète, de toutes les classes, y compris des plus défavorisées. Son système doit consentir à tous un meilleur bien-être matériel, culturel, moral, y compris un brin de liberté relativement à la situation antérieure. Ce contenu est le seul que l'on puisse appeler développement social"-. (Alarme n°2, impossibilité de développement capitaliste).

Or globalement, c'est tout le contraire qui advient aujourd'hui, malgré la récession, la stagnation ou la reprise, selon qu'on analyse la situation spécifique de l'économie d'une façon ou d'une autre. La constante, elle, reste la même : la civilisation capitaliste a créé plus que les moyens matériels universels suffisants à son propre dépassement révolutionnaire. Sa survivance, malgré ce qui nous est imposé comme progrès, tend à aliéner, à abrutir, à bêtifier, à "caserniser" davantage les rapports entre les hommes, parceque seul le profit capitaliste, son besoin d'accumulation constante, par l'extorsion et la réalisation de plus-value, ou travail non payé, compte réellement pour ceux qui administrent l'exploitation de notre force de travail et notre vie elle-même. Le capitalisme représenté politiquement à ses débuts par la classe bourgeoise et son Etat, a toujours été un système d'exploitation et de domination. Mais relativement aux sociétés antérieures il a été porteur de progrès pour l'histoire de l'humanité, façonnant à travers la mondialisation de son mode de production les conditions objectives permettant à l'homme de balayer à jamais le règne de la nécessité, et son histoire débordants de faits plus barbares les uns que les autres. Des luttes de la sans-culotterie qu'écraseront les thermidoriens de la révolutions bourgeoise en France, en passant par le combat des compagnons de Babeuf et de Buonarroti (la conjuration des égaux) jusqu'au non moins célèbre révolutionnaire Blanqui, naitra le mouvement ouvrier moderne qui s'affirmera chaque jour davantage dans sa praxis contre l'existence de l'exploitation elle-même. Tous ces mouvements avec les limitations qui sont propres à leur époque, puisent leurs sources dans l'immense bouleversement qu'a Suscité la révolution française. A ce moment là, croissance des forces productives, et développement social allaient de pair, bien que la bourgeoisies répondissent par la force à la classe sociale qu'elle dominait et qu'elle développait en même temps ; classe qui représentait toujours plus un danger mortel pour sa domination : le prolétariat.

Depuis, son système s'est mondialisé. Depuis, le prolétariat s'est manifesté en tant que force internationale indépendant et porteuse du communisme. Depuis il y a eu deux guerres mondiales anéantissant des millions d'hommes. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, avec les accords de Yalta, deux superpuissances capitalistes se le partagent. Depuis ce deuxième conflit mondial, la guerre a perduré aux quatre coins du monde empêtré dans ses contradictions. Depuis, malgré la mondialisation de son mode de production et l'étalage de ses fantastiques découverts techniques et scientifiques, les hommes meurent au nom d'Allah, du christ ou de bouddha. Pour une société en développement, vous avouerez qu'elle dépasse les limites de 1'imaginable !

Mais continuons. Dans les pays dits socialistes, donc supposés avoir dépassé le cadre mesquin du capitalisme, on en est à réclamer les droits de la sacro-sainte "démocratie-bourgeoise". Dans les pays où cette sacro-sainte démocratie bourgeoise est censée exister, le prolétariat subit la dictature du triumvirat Patron- Etat- Syndicat, préoccupé de maintenir îa nation au plus haut rang mondial, et tant pis pour ceux qui ne se contentent pas d'avoir un ventre plus ou moins replet. Ils n'ont qu'à aller voir ailleurs ! Les travailleurs qui portent le nom d'immigrés, en savent quelques choses, puisqu’après avoir travaillé d'arraché pied pour survivre loin de l'endroit géographique où ils sont nés, grâce à l'élégante attitude des nouveaux moyens techniques qu'ils ont contribué à édifier, sont contraints de retourner à leur case de départ.

Nous arrêtons là la liste des "bienfaits" de la civilisation qui présentement nous berce dans ses bras. Elle n'a aucune raison de nous y bercer plus longtemps. C'est cela l'important.

Pressurée par les limites étroites d'un mode de production caduque, l'humanité ne peut profiter des moyens énormes dont elle dispose. Ce ne sont pas les réalisations technologiques en soi que nous critiquons. C'est la manière dont elles sont employées, le but qui leur est assigné, ainsi que l'existence de certaines d'entre elles.  En effet, nous vivons une situation où les seules dépenses en armements des USA et de la Russie (produits néfastes s'il en est), suffiraient à résoudre le problème de la malnutrition à l'échelle planétaire. Nous vivons une époque où la pleine utilisation des moyens technologiques utiles, libéreraient l'homme des heures fastidieuses que les classes exploitées de l'histoire ont passé à la production des moyens d'existence de la société, et dont elles n'ont récolté jusqu'à présent que les miettes

Dans les pays dits avancés, dont dépendent tous les autres militairement et économiquement, l'emploi obligé (concurrence capitaliste oblige !) des nouveaux moyens techniques, soumet l'homme encore davantage aux vicissitudes de la société inhumaine d'exploitation. A côté des grands buildings new-yorkais étalant la richesse de leur atrocité, se développent des centres distribuant la soupe populaire. A côté des immenses défilés militaires arborant leurs engins de guerre cruellement sophistiqués à Moscou, s'alignent des centaines de milliers de prolétaires essayant de se procurer les articles de premières nécessités. Quant à ceux qui peuvent se les procurer dans certains secteurs du monde, qu'ils le sachent : s'ils ont la "chance" de travailler et de recevoir en échange un salaire leur permettant plus ou moins aisément de reproduire leur force de travail, ils sont chaque fois plus exploités relativement à la richesse sociale qu'ils ont réalisée, sans être en plus certains de conserver ce poste de travail auquel ils tiennent tant, en comparaison de l'existence menée par les innombrables chômeurs qu'ils pourraient devenir demain.  

 

Il ne peut y avoir, nous le répétons, une opposition plus manifeste qu'aujourd’hui entre les capacités productives  et  les  rapports  de  production ; entre  croissance des  forces  productives  et  développement social ; entre les possibilités émancipatrices et le joug que nous subissons.

                                                                      

Aristote, célèbre philosophe grec né en 385 avant Jésus-Christ (il en a coulé du sang et de l'eau  et de la sueur, sous les ponts depuis !) écrivit :                                                                                                                     " Si chaque outil pouvait exécuter sans sommation ou bien de lui-même, sa fonction propre, comme les chefs-d’œuvre de Dédale se mouvaient d'eux-mêmes, ou comme les trépieds de Vulcain se mettaient spontanément à leur travail sacré ; si par exemple, les navettes des tisserands tissaient d'elles-mêmes, le chef d'atelier n'aurait plus besoin d'aides, ni le maître d'esclaves."

Le rêve d'Aristote peut être une réalité. Réalité que plus de 90 ans de contre-révolution dans le mouvement ouvrier,(ajoutés aux dizaines d'autres dévoyés par le réformisme au sein de ce même mouvement ouvrier), a relégué aux oubliettes parmi les esclaves modernes qui n'entrevoient plus de salut en dehors du travail salarié qu'ils quémandent à n'importe quel prix en période de concurrence accrue sur le marché capitaliste mondial.

Nous n'avons rien à attendre de ce système broyeur d'hommes. Chacune de nos luttes, forcément limitées tant que le capital dominera notre force productive, doit tendre à l'unification de notre classe à l'échelle planétaire. Nous devons contribuer à la création du rapport de force favorable à l'insurrection prolétarienne sans laquelle il n'y a point de salut, et sans laquelle nous continuerons une existence de classe exploitée, de classe divisée, de classe soumise aux lois du capitalisme et de sa morale anti-humaine.

QUE CHACUNE DE NOS LUTTES SOIT UN JALON SUPPLEMENTAIRE DANS LA SUBVERSION DE L'ORDRE SOCIAL ACTUEL, SANS TREVE JUSQU'A LA VICTOIRE.

(Article publié dans Alarme en 1984)

 
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